1. D’ OU VIENT LE COTON
  • QUI PRODUIT LE COTON

Depuis plus de 3000 ans, la culture du coton s’est étendue de L’Inde vers le Moyen Orient  puis de L’Egypte vers le reste du monde.

Le coton est utilisé pour fabriquer des vêtements légers depuis des millénaires dans les régions au climat tropical. L’on a trouvé des fragments de coton datant d’il y a environ 7 000 ans dans des grottes de la vallée du Tehuacán, au Mexique.

Du coton naturellement coloré datant de plus de 5 000 ans a été découvert sur la côte nord du Pérou. Le coton est en effet cultivé en Inde depuis plus de 3 000 ans et le Rig-Veda, écrit en 1500 av. J.-C. le mentionne. Mille ans plus tard, le Grec Hérodote mentionne le coton indien : Là-bas il y a des arbres qui poussent à l’état sauvage, dont le fruit est une laine bien plus belle et douce que celle des moutons. Les Indiens en font des vêtements.

À la fin du xvie siècle, le coton, dont le nom vient de l’arabe (al qutunvia le castillan (« el lgodón », un cas de métanalyse), s’est répandu dans les régions plus chaudes en AmériqueAfrique et Eurasie. L’artisanat cotonnier en Inde profite ensuite de vogue pour les « Indiennes », livrée à l’état brut puis imprimées en Suisse puis en France.

La révolution industrielle britannique a commencé par des inventions qui ont permis une productivité centuplée et la multiplication par 44 du nombre d’ouvriers cotoniers : en 1764James Hargreaves construit la première machine à filer industrielle à plusieurs fuseaux baptisée « Spinning Jenny ». Quelques années plus tard, Richard Arkwright inventa la machine à peigner et à filer, et c’est finalement Samuel Crompton qui fit la synthèse de ces deux métiers en 1779 en créant le mule-jenny (mulet) à la productivité environ quarante fois plus élevée que le rouet.

En 1793 dans l’Etat de Géorgie, l’Américain Eli Whitney invente le cotton gin, une machine égreneuse qui permet de séparer la graine du coton de sa fibre. En 1801Jacquard mit au point l’un des premiers métiers à tisser automatiques, le métier Jacquard, fonctionnant avec de grandes cartes perforées qui permettaient la réalisation de motifs variés.

En Inde, lorsque l’Angleterre met fin à la révolte des cipayes en 1858, elle cesse d’importer du coton. Le second débouché du coton indien était essentiellement chinois. Le tissage reprendra sous l’influence du Mahatma Gandhi.

Le coton reste largement utilisé dans le monde mais depuis le début du xxie siècle il est largement dépassé par les fibres synthétiques.

Description: ➢ Culture du coton : Fiche sur la filière coton équitable
Description: LE COTON DE LA NAISSANCE A LA COMMERCIALISATION - YouTube
  • La production mondiale de coton

Aujourd’hui, il y a 91 pays producteurs de coton dans le monde. Récemment, la production totale de coton dans le monde a atteint plus de 72,5 millions de tonnes à partir de 33,8 millions d’hectares. Le continent asiatique se classe 1er pour la production de coton et la superficie récoltée, tandis que l’Amérique du Nord se classe 2ème et l’Afrique 3ème pour la production. Le continent sud-américain se classe au 4e rang pour la production, tandis que l’Australie et l’Europe sont très loin derrière. La Chine, l’Inde et les États-Unis d’Amérique sont les trois premiers pays producteurs de coton. La Chine a produit 6 532 milliers de tonnes et l’Inde 6 423 milliers de tonnes de coton au cours de l’année écoulée, tandis que les États-Unis ont produit 3 553 milliers de tonnes.

Chine : leader mondial

Avec environ 100 000 cultivateurs de coton, la Chine est le plus grand pays producteur de coton. La Chine compte 7 500 entreprises textiles, qui produisent 73 milliards de dollars US de tissus de coton par an. La culture nécessite une pluviométrie modérée. Pour sauver la plante des ravageurs, il y a une énorme utilisation de pesticides et d’engrais.

L’Inde : le poids du climat

L’Inde est le deuxième producteur mondial de coton. Le coton est utilisé en Inde depuis la civilisation de l’Indus. L’Inde produit 6 423 000 tonnes de coton par an. Cette énorme production de coton s’explique par un climat particulièrement favorable à cette culture, notamment dans le nord du pays. Une température modérée de 25 à 35 degrés Celsius convient mieux à la culture du coton en Inde. Il est traité en grande quantité grâce à des machines modernes.

Les États-Unis : l’avantage de la technologie

Les États-Unis d’Amérique, qui sont le troisième plus grand producteur de coton, procèdent à des récoltent massives en s’aidant de machines modernes. La Floride, le Mississippi, la Californie, le Texas et l’Arizona sont les principaux États producteurs de coton en Amérique. La récolte se fait à l’aide de machines qui ramassent la capsule sans endommager la plante. Le climat favorable dans ces régions stimule la production de coton.

  • COMMENT EST PRODUIT LE COTON

C’est la chaleur qui convient à cette plante vivace dont les fleurs produisent des fruits en forme de capsules .A maturité les capsules s’ouvrent pour laisser échapper des graines enveloppées dans une boule d’ouate.

Après le ramassage, 3 étapes sont nécessaires :

  1. Le brassage élimine les feuilles et les tiges.
  2. L’égrenage : la fibre est séparée de la graine.
  3. Le nettoyage permet de laver la fibre.

Puis les fibres sont compressées en balles de 225 kg qui sont envoyées en usine  pour être filées et tissées. En sortie d’usine le coton blanc est vendu au mètre. Plus les fibres sont longues plus elles se transforment facilement en fil. Plus le coton est blanc, plus il est facile de l’imprimer et de le teindre .

La propreté des fibres garantit la qualité du coton.

Description: Tisser du coton de soie sur le métier à tisser manuel en bois inlaos, Thaïlande, mise au point sélective, couleur vintage Banque d'images - 80676229
Description: Quel impact écologique a le coton pour l'industrie textile et la ...
  • QUELS SONT LES TYPES DE COTON

Le coton jersey, le coton piqué, le denim, le sergé de coton, la cotonnade ,la popeline de coton, le satin de coton,la mousseline,la batiste,le chambray,l’organdi, l’organza, le fil à fil,le tulle, la cretonne,le molleton, l’éponge,, la gabardine , le velours,,le coton enduit ;

Cotonnade : tissu à base de coton pur ou en mélange.

Polycoton : abréviation désignant un mélange polyester/coton.

Velours : étoffe présentant sur une face des poils droits et courts et/ou des boucles.

Contexture : la contexture d’un tissu dans l’industrie du textile et du plus particulièrement du tissage signifie le nombre de brins par unité de longueur dans un tissu. La contexture est donc le terme technique pour identifier le nombre de fils en chaîne et en trame dans un centimètre carré de tissu. Une contexture est formulée comme dans l’exemple suivant : 30 x 27 Nm 56/50; 30 étant le nombre de fils de chaîne dans 1 centimètre, 27 étant le nombre de fils de trame dans 1 centimètre, Nm l’abréviation de « numéro métrique », 56 le titre des fils de chaîne, 50 le titre des fils de trame.

Chambray : Toile avec fil de chaine indigo et trame blanche. Même chose que du denim sauf que le denim est un sergé et le chambray une toile. En général plus léger que le denim utilisé pour les chemises en jean par exemple.

Coton peigné : fil de coton fin ou très fin ayant été peigné.

Cretonne : Toile de coton ou lin, avec armure carrée (autant de fils en chaine qu’en trame).

Damassé : tissu obtenu soit sur métier façonné ou uni, soit par traitement d’ennoblissement (impression mate sur fond satin brillant).

Fils : Que veut dire le nombre de fils dans un drap : 57fils/cm2, 80fils/cm2,… ?
Il s’agit de l’addition du nombre de fils tissé que l’on compte dans un tissu de 1 cm2 (en chaîne (longueur) et en trame (largeur).

Il s’élève à 57 fils/cm² environ pour un coton standard et 80 fils/cm² pour des draps de bonne qualité. À partir de 80 fils on parle de percale, et à partir de 100 fils on parle de Satin (voir définition de Percale et Satin). Plus le nombre est élevé plus le tissage est serré  et  la toile est  résistante et douce.

Le compte de fils dépend aussi de la texture et de la qualité de la fibre. Quand les fils sont plus fins, comme dans le coton d’Egypte, il est possible d’en tisser davantage par cm carré et on obtient un tissu plus souple, plus doux et plus raffiné.

Cette caractéristique est importante, mais doit aussi être rapprochée de la qualité de la matière première, la qualité du fils et du tissage. Ainsi, deux toiles avec le même nombre de fils peuvent avoir des aspects différents simplement si on utilise du coton simple ou du coton longues fibres peignées afin d’avoir un coton de qualité supérieur, pour un rendu du tissu de meilleur qualité pour un nombre de fil équivalent.

Fils retors : le fil retors a une meilleur résistance au lavage et à l’usage au quotidien. Car il s’agit de 2 fils assemblé par une torsion inverse au moment de la fabrication. Ainsi, la bouclette est plus résistante et ne s’étire pas aussi facilement qu’un fil simple quand par exemple un bijou s’accroche dessus.

Hydrophile : qualifie une étoffe qui absorbe l’eau.

Hydrophobe : qualifie une étoffe qui n’absorbe pas l’eau.

Matelassé : étoffe double dont les deux éléments sont reliés l’un à l’autre et enferment entre eux une trame forte spéciale pour donner de l’épaisseur à l’ensemble (comme un ouatiné).

Molleton : tissu, lourd, souple, moelleux et gratté deux faces.

Naturelle (fibre) : toute fibre d’origine animale, végétale ou minérale.

Nid-d’abeilles : étoffe armurée dont le dessin en relief rappelle les alvéoles des ruches d’abeilles.

Oléophile : qualifie une matière (ou une étoffe) qui absorbe facilement les huiles et les matières grasses.

Oléophobe : qualifie une matière (ou une étoffe) qui n’absorbe pas les huiles et matières grasses.

Ouate : nappe textile, généralement de coton, spécialement préparée pour le garnissage.

Peigné : filé de fibres fin et de bonne qualité ayant subi en cours de fabrication l’opération de peignage.

Percale : tissu de coton très serré ayant subi une finition lui conférant un certain brillant et de la fermeté. Elle est très appréciée en literie pour son toucher lisse, soyeux et doux.

Popeline : La popeline est une toile fine et serrée qui est absorbante, souple et légèrement soyeuse. Pour l’obtention de la popeline, on utilise un fil de chaîne plus fin que le fil de trame. À l’origine, elle était fabriquée avec une chaîne en soie et une trame en lin, en coton ou en laine retorse. La popeline est un tissu polyvalent, souvent employée pour des chemises, des blouses et des robes légères.

Satin : étoffe plate et unie dont la brillance et la tenue dépendent de la distance entre les liages. La différence entre percale et satin tient au mode de tissage, plus particulièrement au mode d’entrecroisement des fils que l’on nomme armure. L’armure satin donne des étoffes fines et brillantes sur l’endroit et mat à l’envers.

Sergé : Qu’est ce qu’un sergé ? À quoi sert-il ? Le sergé est un ruban de coton épais constitué d’une trame en chevrons pour donner plus de solidité. Le sergé sert à renforcer une couture ou un ourlet. Il peut aussi servir de couloir à baleine pour la confection d’un bustier, de galon ou d’ornement.

Tissé teint : N’importe quel tissu pour lequel les fils sont teints avant tissage. Contraire d’un tissu teint ou imprimé après tissage. Le chambrai est un tissé teint puisque le fil de chaine est indigo et le fil de trame blanc, les fils sont donc teints avant tissage. Le denim est aussi un tissé teint.

Description: L'histoire de notre tissu de chemise chambray
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CHAMBRAY                                                                                        NID D’ABEILLE

  • Description: KI0223-P_2017.jpgQUELS SONT LES PRODUITS EN COTON

A l’état brut, le coton hydrophile pour l’hygiène

Les tissus d’ameublement

Le linge de corps

Les vêtements légers

Les draps

Le linge de toilette

Les sacs  de courses

  • LES PROPRIETES DU COTON

Première fibre naturelle, elle représente 37 pour cents de la production mondiale de textiles. Très absorbant sa fibre peut absorber 9 pour cents de son poids en eau , c’est aussi un très bon isolant très doux ,très sain et très confortable.

  • LES TRAITEMENTS DU COTON

On peut le merceriser pour le rendre plus brillant, on peut le teindre, on peut l’imprimer,on peut améliorer son pouvoir thermique en le grattant , on peut l’empeser avec de l’amidon .

Il est aussi facile de le laver, on peut le faire bouillir,le repasser à fer chaud et le nettoyer à sec .

  • COMMERCE EQUITABLE ET COTON BIO-EQUITABLE

En avril 2005, l’association Max Havelaar France lance le premier coton équitable : des producteurs de coton d’Afrique de l’Ouest (MaliSénégalCamerounBurkina Faso) entrent dans une démarche de commerce équitable et sont certifiés par Max Havelaar19. La même année, son homologue, l’association Bio équitable, devenue bio partenaire en 2011, lance le coton biologique et équitable tout d’abord au Bénin en 2005, puis en Inde en 2007 par l’intermédiaire de l’ONG Himshikha Development Project. Le coton bioéquitable est contrôlé et certifié par un organisme indépendant Écocert.

Le sens de cette nouvelle certification « équitable » doit être précisé :

  • il existait déjà des vêtements de coton produits selon les règles du commerce équitable, et distribués en France (notamment dans le réseau Artisans du Monde). Dans ce cas, c’est la transformation du coton et son importation qui répondent aux critères du commerce équitable : la filature du coton et la confection des vêtements sont faites par des petits producteurs engagés dans une démarche à long terme avec des organisations de commerce équitable du Nord ; l’importation des vêtements est faite par une centrale d’importation de commerce équitable. La production du coton lui-même échappe largement aux critères du commerce équitable ;
  • la certification de Max Havelaar concerne lui la production du coton, pas des vêtements. C’est donc le premier stade de la filière qui est labellisé. Les stades suivants de la filière ne sont pas soumis aux mêmes critères : les acteurs du reste de la filière (filature, tissage, confection, importation) textile sont « agréés » par Max Havelaar. Cet agrément, contrôlé par des déclarations trimestrielles et des audits physiques ponctuels pour assurer la traçabilité, engage le fournisseur à respecter les normes de l’OIT.

Le coton certifié biologique est cultivé dans 22 pays (selon Le guide l’exportateur de coton, du Centre de commerce international), principalement la Turquie et l’Inde, mais aussi la Chine et les États-Unis. Par rapport à la production totale de coton, celle du coton biologique reste marginale (0,1 % en 2006), mais semble en augmentation.

Pourquoi le coton biologique ?

Trois types d’arguments sont mis en avant par les producteurs et les distributeurs : le respect de l’environnement lors de la culture, une (hypothétique) absence d’effets allergènes et, plus récemment mais pas pour tous les labels, la notion de commerce équitable. Ils viennent en contrepoint des graves griefs reprochés à la culture classique du coton :

  • aspect environnemental : à l’échelle mondiale, la culture du coton est considérée comme l’une des plus polluantes du monde. Selon l’OMS, elle drainerait environ 10 % des pesticides utilisés, alors qu’elle ne mobilise que 3 % des terres cultivées. Elle est également une énorme consommatrice d’eau et une puissante émettrice de gaz carbonique ;
  • effet sur la santé du consommateur : il vient des colorants chimiques utilisés pour la teinture, qui contiennent des métaux lourds ou des produits parfois allergisants ;
  • effet sur la santé des cultivateurs : les effets de l’épandage de pesticides sur les champs, en particulier pour les cultures de coton, ont été dénoncés par l’OMS, qui cite le chiffre de 22.000 morts par an pour la culture du coton.
  • commerce équitable : la culture du coton, marché mondial considérable, dépend de très grosses entreprises et repose sur une main-d’œuvre locale peu rémunérée.

Les bénéfices du coton biologique

En réaction, la filière biologique, née dans les années 1990, s’est peu à peu développée, avec une demande portée par les marchés européens et nord-américains. La production, certifiée par des organismes indépendants, s’effectue sans utilisation de pesticides d’origine industrielle. Une certification « commerce équitable » peut s’y ajouter.

La consommation d’eau serait plus faible, et les cultivateurs bien moins exposés à des produits toxiques. L’absence de colorants serait le gage d’un moindre effet allergène. C’est aussi un handicap pour la filière, qui n’a à sa disposition qu’un faible nombre de teintures, et dont les modèles manquent de couleurs.